ViteButNotTooMuch : penser lentement dans un monde pressé
Le problème, ce n’est pas d’aller vite. Le problème, c’est de croire que l’on peut aller vite sans conséquence. Le progrès, la productivité, l’instantanéité : tout ça ne fait pas un sens. Ça fait un rythme. Et un rythme, sans intention claire, devient une contrainte. C’est dans ce contexte qu’intervient ViteButNotTooMuch.
Ce n’est pas un concept. Ce n’est pas un dogme. Ce n’est même pas une méthode. C’est une nécessité déguisée en ironie. Parce que, pour être honnête, on a essayé le “vite”. On en a même fait un modèle. Et maintenant, on est à bout de souffle. Pas parce qu’on a trop couru. Mais parce qu’on ne sait plus pourquoi on court.
Le faux confort de la vitesse
On confond souvent vitesse et maîtrise. Comme si faire vite prouvait qu’on sait. Or, ce qu’on appelle souvent “efficacité” n’est que le nom poli de l’empressement. La précipitation décorée d’un vernis technologique. On aime que ça aille vite non pas parce que c’est mieux, mais parce que ça évite le doute. Et pourtant, tout ce qui mérite d’être fait mérite d’être examiné lentement. La vitesse, au fond, c’est une manière de fuir l’incertitude. Mais l’incertitude est le berceau de toute pensée honnête.
ViteButNotTooMuch : un rythme qui pense
ViteButNotTooMuch, ce n’est pas une blague. C’est une résistance. Une discipline mentale qui dit : “J’avance, oui, mais je sais pourquoi.” C’est une posture intellectuelle. Un refus du réflexe au profit de la réflexion. Dans une époque où l’on like plus vite qu’on ne comprend, ralentir devient un acte presque politique.
Il ne s’agit pas de devenir lent. Il s’agit d’être conscient. Il ne s’agit pas de ralentir pour freiner les autres, mais pour pouvoir, nous, recommencer à choisir.
Ce que ça change concrètement ?
Mais alors, ça veut dire quoi, réussir ?
Dans un monde où la réussite est quantifiée, affichée, comparée… ralentir, c’est reprendre la définition. Réussir, ce n’est pas finir vite. C’est finir aligné. Finir en paix. C’est avancer sans s’être perdu. Ce n’est pas être le plus rapide sur l’autoroute. C’est ne pas se rendre compte qu’on était sur la bonne route… une fois déjà au ravin.
ViteButNotTooMuch est une forme d’athéisme face à la religion de l’urgence. C’est une réponse à la question : “Pourquoi maintenant ?” par “Pourquoi pas mieux, plus tard ?”
Conclusion (temporaire, car tout doit rester ouvert)
Il faut avancer. Oui. Mais il faut que l’avancée ait un sens. Qu’elle ne soit pas simplement un mouvement, mais une direction. La lenteur, quand elle est choisie, devient une forme de rigueur. Et la rigueur, aujourd’hui, est un luxe que seuls ceux qui savent s’arrêter peuvent s’offrir.
Alors allons-y. Vite, peut-être. Mais jamais trop. Juste assez pour que notre pas nous appartienne.